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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/217

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sque c’est comme ça, définitivement, faites au moins qu’on me laisse mourir en paix. Je vous en supplie ; je ne veux pas de robes noires autour de moi.

— Eh bien soit, lui dis-je, (et la promesse me pèse un peu) je ferai mon possible. Aussi bien, dans les dispositions où vous êtes.

Mais le lendemain, Nane eut à supporter un autre assaut, et d’un côté imprévu. Comme je passais la plus grande partie du jour auprès d’elle, je me trouvai là au moment que sa mère lui apportait une carte sur laquelle était gravé :


M. D’ARTAXIA, prêtre,


et, dessous, écrit au crayon :


de la part de la marquise d’Iscamps.


— Il faudra donc le recevoir, dit Nane avec résignation.

Je croisai en effet dans le boudoir l’abbé d’Artaxia, personnage fort poussé par la Nonciature que je connaissais un peu. Sous la robe de laine blanche qu’il portait par je ne sais quel privilège, et son chapeau de feutre gris clair à glands rouges, avec sa figure jolie et rose de levantin, c’était bien l’être