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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/153

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XXIV

Sanine s’approcha de la maison de madame Roselli d’un pas indécis. Il éprouvait des palpitations violentes ; il sentait et entendait même nettement le battement de son cœur contre les côtes.

Qu’allait-il dire à Gemma ? Comment entamerait-il la conversation ?

Il fit le tour de la maison au lieu d’entrer par la confiserie. Dans l’étroite antichambre il rencontra Frau Lénore. Elle fut très contente et en même temps remplie d’appréhension.

— Je vous ai attendu, attendu !… dit-elle à voix basse… serrant les mains du jeune homme dans ses deux mains tour à tour… Allez dans le jardin… elle y est… N’oubliez