Aller au contenu

Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Des brosses, des brosses, répéta Sanine en allemand et en français.

— Des brosses, ajouta-t-il en faisant le geste de brosser son habit.

Le vieillard comprit enfin.

— Ah ! des brosses, Spazzette ! Pour sûr nous avons des brosses !

— Eh bien, donnez-les-moi vite, nous déshabillerons l’enfant et nous le frictionnerons.

— Bien… Benone ! Et de l’eau sur la tête ? Vous ne trouvez pas nécessaire de lui verser de l’eau sur la tête ?

— Non… Nous verrons plus tard… Allez vite prendre des brosses.

Pantaleone posa la bouteille à terre, trottina hors de la chambre et revint peu après muni d’une brosse à habits et d’une brosse à cheveux.

Un caniche à poils frisés entra en agitant vivement sa queue, et regarda plein de curiosité le vieux, la jeune fille et même Sanine, de l’air de quelqu’un qui se demande ce que signifie tout ce remue-ménage.

Sanine, d’un tour de main, eut déboutonné