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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/270

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— Comme tu voudras, répondit Polosov du fond de sa tasse qu’il tenait entre ses lèvres.

— Sais-tu… reste à la maison. Tu dors toujours au théâtre… Et tu comprends mal l’allemand… Voici ce que tu feras : Tu écriras au gérant pour lui donner une réponse au sujet du moulin… Puis au sujet de la farine des moujiks… Écris-lui que je ne veux pas, je ne veux pas, je ne veux pas !… Voilà de quoi t’occuper toute la soirée…

— Bon, ce sera fait ! répondit Polosov.

— Tu es un brave garçon… Et maintenant, puisque j’ai parlé de régisseurs, abordons la question principale… Oui, dis au garçon d’emporter tout cela… Maintenant exposez-nous votre affaire, continua-t-elle s’adressant à Sanine. Vous nous direz quel prix vous demandez, et quels arrhes vous désirez.

« Enfin, pensa Sanine, nous allons aborder la question. »

— Vous m’avez déjà parlé, reprit madame Polosov, vous m’avez admirablement décrit votre jardin, mais « petite crêpe » n’était pas là… Il faut qu’il entende aussi quelque chose… Je suis heureuse de penser qu’il est en mon