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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/301

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des chaînes, mais aussi je n’en mets à personne. J’aime la liberté, et je ne reconnais pas de devoirs pour les autres, pas plus que pour moi… Et maintenant tirez-vous un peu de côté et écoutons la pièce.

Maria Nicolaevna regarda la scène à travers sa lorgnette — et Sanine suivit son exemple. Assis à côté d’elle dans la demi-obscurité de la loge il respirait, respirait involontairement la chaleur et le parfum de ce corps de femme luxuriant, et involontairement encore il réfléchissait à tout ce qu’elle lui avait dit pendant toute cette soirée, et surtout pendant les dernières minutes.