Aller au contenu

Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/310

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XLI

Telles étaient les réflexions que faisait Sanine en se couchant. Mais quelles furent ses impressions quand le lendemain matin Maria Nicolaevna heurta à sa porte avec le manche de corail de sa cravache, et qu’il la vit sur le seuil de sa chambre, tenant d’une main la traîne de son amazone bleu sombre, avec un petit chapeau d’homme posé sur les lourdes tresses de ses cheveux, le voile flottant sur l’épaule, et un sourire provocant sur les lèvres, dans les yeux, sur tout le visage.

Que se dit Sanine en ce moment ?…

— Eh bien ! êtes-vous prêt, lui cria gaîment madame Polosov.

Sanine boutonna sa redingote et prit sans mot dire son chapeau.