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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/317

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XLII

L’étroit chemin devint bientôt un sentier à peine visible et finit par s’effacer complètement, coupé par un fossé.

Sanine était d’avis de rebrousser chemin, mais Maria Nicolaevna se récria :

— Non, non, je veux aller à la montagne. Allons à travers champs, tout droit, comme les oiseaux volent.

Elle obligea son cheval à sauter par-dessus le fossé. Sanine en fit autant.

De l’autre côté s’étendait une prairie, d’abord sèche, ensuite humide et qui finit dans un marécage ; on voyait l’eau sourdre partout et former par place des mares.

Maria Nicolaevna conduisit exprès son cheval