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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/56

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IX

Emilio, sans tenir compte de l’invitation de Sanine, qui le priait de s’asseoir, était resté tout le temps le visage tourné vers la fenêtre, mais dès que son futur beau-frère fut parti, il pirouetta sur ses talons, en faisant des grimaces de gamin, et demanda en rougissant la permission de rester encore un moment.

— Je vais beaucoup mieux aujourd’hui, ajouta-t-il, seulement le médecin ne me permet pas encore de travailler.

— Restez avec moi, vous ne me gênez nullement, s’empressa de répondre Sanine, qui, en sa qualité de Russe, était enchanté d’avoir aussi un prétexte pour ne rien faire.

Emilio le remercia, et au bout de quelques minutes le jeune garçon se trouva dans l’ap-