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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/7

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» Tourgueneff n’a pas poussé aussi loin que Tolstoï la connaissance et la domination de l’âme humaine ; mais il ne le cède à personne pour la divination des nuances de sentiments ; il demeure supérieur à tous ses rivaux par la force du génie plastique ; instruit à notre discipline intellectuelle par la longue fréquentation de nos écrivains, il est le seul Russe qui satifasse pleinement les exigences du goût classique ; il est l’artiste par excellence. Les courts récits de cet inimitable prosateur ont fait dire à M. Taine que depuis les Grecs, aucun artiste n’a taillé un camée littéraire avec autant de relief, avec une aussi rigoureuse perfection de forme. »

Le moment est venu de réunir les œuvres du plus parfait écrivain de ces derniers temps en une collection complète, que son prix modique rendra accessible à