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Page:Tourgueniev - Eaux printanières, trad. Delines, 1894.djvu/89

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XVI

Qui ne connaît pas le classique dîner allemand ? Une soupe aqueuse avec de grosses boulettes de pâte et de la cannelle ; un bouilli archi-cuit, sec comme un bouchon, nageant dans de la graisse blanche gluante et flanqué de pommes de terre devenues poisseuses, et de raifort râpé. Ensuite, un plat d’anguille tournée au bleu, arrosée de vinaigre et semée de câpres, auquel succède le rôti servi avec de la confiture, et l’inévitable Mehlspeise, une sorte de pouding qu’accompagne une sauce rouge et aigre.

Il est vrai qu’en revanche, le vin et la bière étaient de premier choix !