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PREMIER AMOUR

moi « Sur les collines de la Géorgie ». Mais asseyez-vous d’abord.

Je m’assis et je lui récitai « Sur les collines de la Géorgie ».

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ne pas aimer, on ne le peut pas,

répéta comme un écho Zinaïda au dernier vers. — Voilà en quoi la poésie a du bon : elle vous dit ce qui n’existe pas et qui est non seulement mieux que ce qui existe, mais même qui ressemble plus à la vérité…

Ne pas aimer, on ne le peut pas !

On le voudrait, on ne le peut pas !

De nouveau elle se tut, et tout à coup se secoua et se leva.

— Venez ; Maïdanov est avec maman. Il m’a apporté son poème et je l’ai laissé là. Lui aussi a du chagrin en ce moment, mais que