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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/128

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but que celui de l’Église catholique. — L’UNION OUVRIÈRE veut la paix, la fraternité, l’égalité entre tous et toutes, l’UNITÉ HUMAINE. — Prêtres catholiques, si donc vous êtes réellement des hommes de paix et de vrais catholiques, votre place est parmi le peuple. C’est avec lui et à sa tête que vous devez marcher.

Vous, Prêtres, qui avez de vastes églises où se rassemble la population des villes et des campagnes ; vous qui, du haut de votre chaire, pouvez parler aux riches et aux pauvres, prêchez donc aux uns la justice, et aux autres l’union.

Seulement comprenez bien que les prolétaires ne demandent pas l’aumône aux 10 millions de propriétaires. — Non, ils réclament le droit au travail, afin qu’assurés de pouvoir toujours gagner leur pain, ils ne soient plus avilis, dégradés par l’aumône que les riches leur jettent avec dédain.

Prêtres catholiques, si vous le voulez, vous pouvez hâter la construction du premier palais de l’UNION OUVRIÈRE. — Pour cela, vous n’avez qu’à prêcher l’union en l’humanité, la fraternité en l’humanité et l’égalité entre tous et toutes.

Quelle belle mission ! — Oh ! alors vous aurez droit à l’amour du peuple, à sa reconnaissance, à ses offrandes, à ses bénédictions ; — car alors vous serez réellement les prêtres du peuple.


26. À la Noblesse française.

Noblesse française,

Nous, pauvres prolétaires, qui sommes de père en fils vos serviteurs, nous savons par expérience que, chez vous, la générosité du cœur tient de race comme la bravoure et l’élégance des manières. C’est pourquoi l’UNION OUVRIÈRE vient en toute confiance