Aller au contenu

Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 95 —

tecte capable de faire le plan du palais de l’UNION OUVRIÈRE ; c’est M. César Daly. Du reste, il a pour lui un excellent antécédent ; il a déjà exécuté le plan d’un édifice non moins difficile, celui du petit phalanstère d’enfants, d’après les idées de Fourier. Le plan de cet édifice se trouve exposé au bureau de la Phalange, le comité central pourrait aller l’examiner.

VI. — Conditions d’admission dans les palais pour les Vieillards, les Blessés et les Enfants.

43. En toutes choses les commencements présentent inévitablement d’immenses difficultés ; le christianisme a été des siècles avant de pouvoir s’établir et se faire accepter ; mais est-ce à dire que parce que la chose présente de grandes difficultés, il ne faut pas se mettre à l’œuvre ? Au contraire, plus il y a de difficultés à surmonter, plus on doit s’empresser de commencer. Il n’en sera pas, pour l’UNION OUVRIÈRE, de même qu’il en a été pour l’établissement du christianisme. Une fois constituée, dix ans après elle sera forte, puissante, et tout qui émanera de son sein se fera avec l’ordre et la régularité propres à tout corps agissant en vertu de la constitution qui le régit. La mission des moniteurs (ainsi je nommerai ceux qui se mettront à la tête de la force populaire, force morale, le droit), leur mission sera, pendant les premières années, fort difficile. Il sera impossible de procéder avec toute la régularité voulue.

44. Je suppose ici le premier palais construit, meublé, approvisionné pour une année. Alors le comité central procédera à l’admission, non pas d’après l’ancienneté de date, comme cela se pratiquera par la suite, mais d’après le montant de l’argent en caisse.

45. D’abord on admettra dans les palais de l’union