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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/139

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tant d’individus par département, proportionnellement au nombre des souscripteurs. On pourrait, afin d’éviter les préférences, passe-droits et injustices, faire tirer au sort.

46. Par exemple, on admettra 600, 1000, 1500 ou 2000 individus, puis à mesure que les ressources augmenteront, on bâtira de nouveaux palais. D’après cette progression, dans 30 ans tous les ouvriers et ouvrières seront sûrs d’avoir leurs enfants élevés. dans les palais de l’union, et d’y trouver un lit pour leur vieillesse.

47. Pour règle générale, on admettra dans les palais de l’UNION OUVRIÈRE la moitié d’enfants (l’âge d’admission sera six ans) et l’autre moitié de vieillards ou blessés.

48. Je ne veux ni ne puis faire ici aucun règlement d’admission ; ces règlements changeront au fur et à mesure que les ressources de l’union augmenteront ; seulement je crois qu’il faudrait admettre de préférence les enfants orphelins ou fils de veuves ou ceux dont les parents seraient blessés ou très vieux, et enfin admettre, comme principe, que toute famille d’ouvriers ayant plus de cinq enfants, le 6e, 7e, 8e et au-delà entreraient de plein droit. Quant aux blessés, on admettra de préférence les veufs et les veuves ; mais cela, on le sent, n’est qu’une légère indication,


VII. — Organisation du travail dans les palais.

49. Les palais de l’UNION OUVRIÈRE offriront le milieu le plus convenable, sous tous les rapports, pour procéder à un ou plusieurs essais d’organisation du travail. Là, hommes, femmes, enfants, tous seront travailleurs ; tous se trouvant par leur position dégagés du soin de la vie matérielle ; ils pourront,