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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/28

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XXVIII

nait de droit. Voici la réponse de M. Pagnerre :


Paris, 31 mars 1815.

Madame,

J’ai l’honneur de vous adresser les épreuves que vous avez bien voulu me confier ; je regrette que les opérations auxquelles je suis obligé de donner mon temps et tous mes soins ne me permettent pas de concourir à la publication de votre travail. Le but que vous vous proposez louable et généreux, et, bien que je ne partage pas toutes vos opinions sur les moyens d’améliorer la situation des travailleurs, je n’en fais pas moins des vœux bien sincères pour que tous les projets qui tendent à ce résultat, soient examinés, discutés sérieusement et mis en pratique, s’il y a lieu.

Veuillez agréer, madame, avec l’expression de mes regrets, mes salutations respectueuses.

PAGNERRE.


Si M. Pagnerre, l’éditeur des lions de la démocratie, l’éditeur populaire par excellence, refusait de publier le livre de l’UNION OUVRIÈRE, il ne me restait plus d’espérance de trouver un autre éditeur qui voulût se charger de cette publication. — Cependant, comme il m’en fallait un, je m’adressai successivement à trois ou quatre. — Tous me renvoyaient à M. Pagnerre, me disant : — « Lui seul peut éditer ce genre d’ouvrage, parce qu’il entre dans la spécialité qu’il a adoptée. »