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Page:Tristan - Union ouvrière, 1844 (2e édition).pdf/82

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M. Victor Considérant possède une science d’après laquelle il croit pouvoir organiser harmoniquement tout notre globe, — et pour arriver à un aussi beau résultat, remarquez-le bien, il déclare qu’il faut commencer par organiser le travail et accorder à chacun le droit au travail[1]. — Ainsi voilà le chef de l’école sociétaire, un homme de la plus haute intelligence, qui demande, comme l’unique moyen de régénérer la société, l’organisation du travail ! — Or donc, tout est là. — Les titres de M. Victor Considérant différent de ceux des hommes précédemment nommés. — L’homme de science procède avec sa science et non avec son cœur. — Néanmoins il pourrait offrir de grands avantages. M. Considérant est actif, il parle avec verve et une grande conviction scientifique ; il écrit de même. Ensuite il est à la tête d’une école qui renferme des hommes de mérite et sur lesquels il a de l’influence. De plus il a su se placer de manière à se faire écouter des hommes du gouvernement. Si M. Considérant était choisi par l’UNION, il acquerrait une très haute importance, ce qui le mettrait à même de servir puissamment les intérêts de la sainte cause[2].

Maintenant abordons une question fort délicate : le montant des honoraires que l’UNION OUVRIERE devra allouer à son défenseur.

Je crois, vu l’importance du but, qu’il est dans l’intérêt bien entendu de l’UNION OUVRIÈRE,

  1. Voyez les Destinées sociales, — la Démocratie pacifique, les ouvrages de Fourier, et de l’école sociétaire.
  2. Indépendamment des hommes que je viens de citer, il s’en trouve quelques uns encore qui on fait preuve d’une grande sympathie pour la classe ouvrière, par exemple : MM. Pierre Leroux, Jean Reynaud, Olinde Rodrigues, Pecqueur, de Lamartine, Hippolyte Carnot, Schutzenberger, Cormenin, de Lamennais, Ledru-Rollin, etc.