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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/113

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LA FOUTROMANIE

Qu’elle choisisse un gros vit, long et raide,
Et, se livrant à de réels amours,
Qu’elle partage avec son foutromane
Tous les plaisirs que la célèbre Jeanne
Pudiquement avec le Grisbourdon,
Dunois, Chandos, le muletier et l’âne,
Goûta cent fois, se démenant du con ;
Car d’Orléans la pucelle héroïque
Ne souffrait pas qu’on foutît en condom,
Que, lui fourrant un trompeur saucisson,
On la branlât. Pour la rendre lubrique,
Pour l’échauffer, la mettre en pâmoison,
Il lui fallait de gros vits et des couilles
Qui, dans son four avec nerf s’allumant,
D’un foutre aimé laissassent les dépouilles,
Pour soulager son clitoris brûlant.
Avoir recours à de vains artifices,
Au triste index, à de froids branlotteurs,
Aux lèches-cons, aux vils gamahucheurs,
Ce sont, hélas ! passe-temps de novices,
Plaisirs tronqués, insipides erreurs,
Bizarres goûts, impuissantes ressources,
Des voluptés qui réveillent les sources,
Sans apaiser de funestes soupirs,
Sans contenter d’impérieux désirs.
Pourquoi vouloir par la froide imposture,
Par un art faux remplacer la nature ?
Elle triomphe, elle dicte des lois,
Sur tous les cœurs lève de justes droits ;
Du bougre hideux, du pervers socratique,
Elle condamne et trompe les efforts,