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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/145

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LA FOUTROMANIE

De la sottise on chérit la puissance !
Tout porte à foutre, attise les désirs,
Un tendre objet vous invite aux plaisirs,
Puis il faudra mettre son vit en poche,
D’un con en rut essuyer la taloche,
Sans dire mot, sans répondre à son choix,
Du célibat gardant les dures lois !
Vouloir qu’un cœur soit toujours insensible,
C’est aux mortels demander l’impossible !
Que je vous plains, pauvres filles des rois,
Qui tous les jours rencontrez des hercules,
Et ne pouvez, par des lois ridicules,
Aux sens émus donner un libre cours,
Vous engager sous la loi des amours !
D’un savetier la facile héritière
Est plus heureuse, et peut de ses beaux jours
Fixer l’usage, égayer sa carrière,
Choisir des vits le plus gros, le plus long,
Sans s’épuiser à se branler le con.
Après avoir, dans le concubinage,
Tiré parti des amours de passage,
Fait maints essais de goûts bien différents,
D’un gros butor elle charme les sens,
Et le garrotte aux nœuds de l’hyménée.
Heureux manants ! canaille fortunée !
Connaissez mieux les biens de votre état,
Et n’allez plus envier au soldat
La liberté, la pénible victoire.
Libres de soin, d’ennuis et de désirs,
Peu curieux d’une frivole gloire
De mériter un feuillet dans l’histoire,