Aller au contenu

Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

235
PAROISSE DE CHARLESBOURG

fut donc congédiée et remise au dimanche suivant, et cette fois elle fut convoquée de manière à satisfaire les exigences des plus difficiles à contenter sous le rapport de la légalité. Mais voici bien une autre affaire : avant que la nouvelle assemblée commença à délibérer, le Major Renaud prétendit qu’elle devait être présidée par le marguillier en charge. Comme son opinion était partagée par quelques autres membres de cette assemblée, M. Roy crut prudemment devoir se retirer à son presbytère et, le pasteur n’étant plus au milieu de ses brebis, celles-ci se dispersèrent et rien ne fut fait ce jour là. On consulta de part et d’autre, et finalement le curé de Charlesbourg garda l’usage de présider les assemblées, et cet usage ancien devint définitivement loi pour toute la province de Québec, après le jugement de la Cour d’Appel du mois de mars 1860 en faveur des curés.

Ces incidents firent perdre de vue pendant trois ans le projet sur lequel on voulait délibérer dans les deux assemblées dont on vient de parler. Mais enfin, le 10 août 1846, on adressa une requête à Mgr Signay lui demandant la permission de continuer, sur le terrain de la fabrique,