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Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/286

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PAROISSE DE CHARLESBOURG

On aime à aller au marché ; ordinairement c’est l’intérêt, quelquefois la nécessité et souvent aussi le plaisir du voyage qui engagent à y aller. Le mauvais temps, les mauvais chemins, le froid le plus intense, la chaleur la plus accablante, rien ne peut faire changer la résolution d’aller au marché quand le jour fixé pour s’y rendre est arrivé, surtout si ce jour est un samedi, le jour par excellence du marché. Pour avoir les meilleures places alors on part de grand matin, de très-grand matin ; non seulement on prévient de beaucoup le lever de l’aurore, mais, depuis quelques années, il y en a qui partent la veille, dans l’été, et stationnent tout le reste de la nuit pour y garder leurs places.

À l’exception du foin, de la paille et du bois de cordes que les hommes seuls transportent au marché, tous les autres articles qu’on a à vendre y sont transportés dans des voitures conduites aussi bien par les femmes que par les hommes, mais plus souvent par les femmes. Ce,

    on y construisit de nouveaux étaux pour remplacer le petit étal de la rue de la Fabrique. Ces derniers étaux n’existèrent que peu d’années et firent place aux grands étaux des marchés Champlain, Montcalm et Jacques-Cartier.