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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/103

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du Printems.

ſent qu’elle poſſede, la laiſſe joüir du bonheur plus grand qu’elle imagine.

Ces beaux yeux qui cauſent ſes deſirs, elles les quitte pour une main auſſi belle qu’eux, & revenant enſuite ſur ces yeux, elle s’y arrête & s’y roule voluptueuſement.

Mille ſouvenirs de deſirs plus violens & moins purs éprouvés tant de fois, de deſirs auſſi purs éprouvés quelquefois, ſe réveillent ſans troubler le ſentiment qui nous occupe & nous prouvent par leur différence toute la douceur, toute la pureté du deſir que nous éprouvons.

Heureux deſir des ames délicates, que, dans l’inſtant où il