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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/49

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du Printems.

mes chants ſans ſuite & ſans ordre reſſembleront aux fumées de l’yvreſſe : puiſſent-ils ſe reſſentir de celle de mon cœur !

Loin de moi donc, gênante Méthode ; Pholoé l’ordonne, je briſe ton compas.

Chante, m’a dit cette jeune Beauté, chante ces ſonges dont tu m’as entretenue cent fois. Je les lirai ces ſonges aimables, dans ſes inſtans de ton abſence, ils en adouciront l’amertume &, ſans être préſent, tu ſeras avec moi.

Que pourrois-je refuſer à Pholoé ; elle eſt plus belle que le jour, plus tendre encore qu’elle n’eſt belle ? Mon bonheur eſt de lui plaire, & je lui plais