Aller au contenu

Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
Les Songes

car elle me l’a dit.

Amie de mon cœur, vous ferez obéie ; mais par où commencerai-je, & que chanterai-je le premier ?

Sera-ce vous, ſonges de l’Eté, vous dont les images offrent à la fois & l’ardeur & l’inaction de l’amour, car les ſaiſons exercent un empire ſur nos ames, ſoit éveillées, ſoit aſſoupies ?

Sera-ce vous, ſonges de l’Automne ? Que de gayeté ! Que de licence ! Que de folie même dans vos tableaux ! On y voit Diane fouler la vendange, ſa robe eſt plus retrouſſée qu’à l’ordinaire & ſon croiſſant teint de vin nouveau. On y voit, autour d’un tonneau, les Nymphes