Aller au contenu

Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
6
Les Songes

dus dans ſon ſein partagent ſon réveil. Un frémiſſement agréable leur annonce ton approche, & ton retour les frappe tous d’un doux étonnement.

C’eſt alors que tout s’ouvre aux regards du Soleil que tout s’amollit au ſouffle du Zéphir. Telle eſt ta puiſſance !

Favoris de la nature, nous dont un ſentiment plus vif & plus réflêchi ſait le partage, que ne devenons-nous point dès que le cri du Printems s’eſt fait entendre.

Tout alors appelle notre ame au dehors. Nous exiſtons tellement par-tout que nous n’exiſtons plus, pour ainſi dire, nulle part.