Aller au contenu

Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
du Printems.

Pere des beaux jours & de l’allégreſſe, tu l’es auſſi des ſonges délicieux !

Que ſi tu rêves jamais de moi, belle Pholoé, au nom de nos amours que ce ſoit au Printems ! Le doux ſommeil n’eſt jamais ſi doux qu’alors. Je l’ai bien éprouvé !

Au bord d’une fontaine, & au milieu d’un gazon toujours verd, il eſt, dans les jardins de Tivoli, un vieux Cicomore.

Couché un jour au pied nonchalamment & dans cette eſpèce d’oubli des choſes humaines qui marque ſi bien la tranquillité de l’ame, je tenois une roſe.