Aller au contenu

Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
17
du Printems.

mence à rêver, ont entr’eux la même différence.

Mon aſſoupiſſement m’avoit été annoncé par l’affoibliſſement de mes idées je les avois enſuite vû ſe confondre ; & enfin, ſi j’oſe ainſi parler, s’enſevelir. Lors au contraire qu’un ſommeil moins profond permit à mon ame de reprendre ſes fonctions & de ſe livrer à l’erreur, mes idées furent renouvellées ſans que je m’apperçuſſe qu’elles ſe renouvelloient[1] & leur renaiſſance n’eut point d’aurore pour moi.

Mais pourrois-je me plaindre d’avoir été privé d’un ſen-

  1. Il faudroit ſelon l’uſage renouvellaſſent, mais la nuance métaphyſique me ſemble demander ici l’Indicatif.