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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/65

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du Printems.

Quelques étoiles, encore répandues ſur l’azur affaibli de ſa robe, ſembloient en s’éteignant regretter de ne plus éclairer les plaiſirs. Les Zéphirs qui s’éveilloient, avertiſſoient de la retraite les Amants, en commençant à ſouffler.

On eût dit de même, à les entendre, enfler & hâter leur murmure, qu’ils avoient à cacher aux jaloux le bruit de quelques ſoupirs amoureux, commencés pendant la nuit & prolongés indiſcretement au-delà.

Cependant la lumiere me paroît s’inſinuer dans l’ombre qui commence à s’éclaircir, & je crois entrevoir quelqu’un couché ſous des arbriſſeaux.