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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/72

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Les Songes

à la joie que j’éprouve, lorſque le feüillage s’agitant de nouveau me découvre des appas que je n’ai point encore vûs. Quelle jambe, quelle gorge & quel bras ſur-tout !

Mais le feüillage eſt toujours agité, & le ſentiment que j’éprouve, tient de ſon agitation. Tour-à-tour mille attraits paroiſſant, diſparoiſſant & reparoiſſant à mes yeux, c’eſt avec délices que je vois des beautés qui m’étoient cachées, c’eſt auſſi avec regret que je n’en vois plus que je voyois & que je voudrois voir encore.

Cette variation donne à tout ce que j’apperçois, quoique déja apperçu, les graces de la