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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/78

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Les Songes

eſt trop foible pour détruire l’impreſſion continuelle de plaiſir que lui cauſent les objets qui l’environnent, & ce n’eſt qu’une triſteſſe agréable qu’il éprouve.

Heureux mélange de plaiſir & de peine, où la peine ne ſe fait ſentir que pour entretenir la volupté ; que pour ſauver l’ame de l’inaction où la plongeroit un plaiſir qui ſeroit trop longtems le même ! Triſteſſe charmante, douce mélancolie, c’étoit vous qu’il me ſembloit éprouver alors. Vous ceſſâtes enfin, & un nouveau ſentiment vint prendre votre place.

Tandis que je conſidere cette jeune Beauté, un ſonge s’eſt