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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/79

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du Printems.

emparé d’elle. Intéreſſé, ſans trop ſçavoir pourquoi, à en démêler la nature, je ſuis les différens mouvemens qui ſe peignent ſur ſon viſage.

La douleur & la joie, la crainte & l’eſpoir s’y produiſent tour-à-tour pendant quelque tems, & ne me permettent aucune conjecture. Enfin quelques mouvemens moins diſtincts & tout-à-la fois plus décidés en ce qu’ils tiennent de ce dernier déſordre de l’Amour ſi aiſé à reconnoître, ne me laiſſent plus douter que ce ne ſoit un ſonge amoureux qui l’occupe.

Elle venoit de ſe livrer avec précipitation à quelques-uns de ces mouvemens, lorſque ſon