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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/81

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du Printems.

gards autour de lui, comme une perſonne qui veut découvrir quelque choſe, & on lit dans ſes yeux l’impatience de l’Amour. Il porte enſuite ſes pas incertains par toute la plaine, & fatigué d’une recherche inutile, vient enfin s’aſſeoir ſous un Grenadier.

C’eſt là qu’après avoir de nouveau porté ſes regards de tous côtés, il chante ainſi ſes amours en des termes qui expriment toute la grandeur de ſa paſſion.

» COULEZ, ruiſſeau de Mahanganim, & vous ſources fertiles qui deſcendez du Liban, coulez. »

» Arroſez les riantes campagnes de la Syrie ; que les fleurs