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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/80

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Les Songes

ame parut pendant un inſtant garder le ſilence. Elle le rompit tout-à-coup, & ce fut par un treſſaillement voluptueux.

Cher Prince ! dit-elle avec un ſoupir qu’elle n’acheva pas.

Heureux Amant, m’écriai-je avec un mouvement d’envie dont je ne fus pas le maître. Alors je quitte un lieu où je commence trop à m’attacher.

J’avois, à ce qu’il me ſembloit, fait à peine quelques pas du côté de l’Orient, que je crus voir un jeune homme ſortir d’un boſquet voiſin & entrer dans la plaine. Sa taille eſt noble & ſa démarche majeſtueuſe.

Il promene d’abord ſes re-