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Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/95

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du Printems.

chois, comme lui, ſur le viſage d’Azila, s’il avoit plus à craindre ou à eſpérer.

Azila, lui dit-il enfin en retenant ſes paroles à meſure qu’il les prononce, cette écharpe que tu reçus de mes mains, je pourrois croire que tu m’aimes encore ! un autre l’a reçue des tiennes & à mes yeux.

Le voilà donc, reprit-elle avec un tendre reproche, celui qui me croyoit ſi parfaite ! C’eſt ſans m’entendre qu’il me condamne cet Amant ſi certain de ma foi, & il ne daigne pas, pour s’attriſter, attendre qu’il ait appris de moi s’il doit le faire. Mais diſſipe tes craintes, Saladin. Celui à qui j’ai donné ton