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Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, II.djvu/40

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fait du plan général auquel je me suis arrêté, et des différentes formes d’opérer dont il peut être susceptible pour parvenir au même but.

    cevoir pareillement et y faire signer leurs soumissions, en faisant une note de ceux qui auraient été refusants ; et, lorsque leur registre sera complet, ils voudront bien le remettre à monseigneur l’évêque, pour être joint aux soumissions générales. Au surplus, on les a invités à convoquer par billets, sous trois jours au plus tard, les personnes qui, conformément aux dispositions ci-dessus, doivent former leur assemblée : en sorte qu’ils soient en état de remettre, samedi matin, pour le plus tard, leur registre à monseigneur l’évêque, le premier bureau devant se tenir le même jour à deux heures de relevée. M. l’intendant a fait une pareille invitation aux députés des corps et compagnies. Quant aux communautés religieuses, monseigneur l’évêque s’est chargé de rapporter leurs offres pour le même jour.

    « Ensuite, monseigneur l’évêque a proposé de nommer un trésorier, qui recevra et enregistrera les sommes provenant des offres, et un secrétaire qui rédigera les délibérations dans le Bureau subsistant dont on va parler ; ce qui ayant été jugé nécessaire, rassemblée a nommé pour trésorier M. François Ardent, et pour secrétaire M. Poujaud de Nanclas.

    « Après quoi, sur la proposition faite par monseigneur l’évêque, l’assemblée a formé pour l’administration un Bureau subsistant, auquel elle a donné tout pouvoir en son nom, et qui sera composé des personnes spécialement chargées, par leur état et leur place, de procurer le bien et l’utilité publique ; d’un député de chaque corps ou compagnie nombreuse ; et d’un député de plusieurs corps réunis ensemble, lorsqu’ils seront moins nombreux.

    « MM. les curés ont été invités à se rendre au bureau toutes les fois qu’ils auront quelques lumières à communiquer, ou quelques représentations à faire relativement aux besoins de leurs paroisses.

    « Il a été aussi délibéré que le Bureau, ainsi formé, s’assemblera chez monseigneur l’évêque régulièrement tous les samedis à deux heures après midi ; et, dans le cas d’absence ou d’empêchement, chez M. l’intendant ; et, en cas d’absence ou d’empêchement de l’un et de l’autre, chez M. le lieutenant-général.

    « Et pour que le bureau de charité soit en état de proportionner la distribution de ses fonds au nombre des pauvres, rassemblée a prié MM. les curés de former trois états, dont le premier contiendra, avec le plus grand détail, le dénombrement des pauvres natifs ou domiciliés depuis six mois dans la ville, faubourgs et banlieue, maison par maison, feu par feu, en observant de distinguer l’âge, le sexe, l’état de validité ou d’invalidité desdits pauvres, et ce, en se conformant au modèle qui leur sera délivré en blanc, et dont ils rempliront les colonnes.

    « Le second sera composé des familles honnêtes et indigentes dont, par ménagement, les noms n’y seront pas portés, mais seulement le nombre des personnes, avec une estimation que MM. les curés y joindront des secours qu’ils croient devoir être distribués à chaque famille.

    « Le troisième contiendra le nom des pauvres étrangers qui sont dans le cas d’être renvoyés, et MM. les curés sont priés d’user de la plus grande diligence pour former lesdits états, sans lesquels le bureau de charité ne peut agir.

    « Pour faciliter leur opération, il sera nommé par les assemblées de leurs paroisses, dans chacune de celles de Saint-Pierre et de Saint-Michel, comme les plus