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Page:Ulrich - La Folle Enchere.djvu/26

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j’ay d’autres affaires, j’ay d’autres affaires, te dis-je : Voila trente fois que je te le repete, fais-moy le plaiſir de ne me plus importuner.

LISETTE.

Vous vous expliquez cruellement, & vous avez, à ce que je vois, plus de bonnes fortunes que vous n’en voulez.

ANGÉLIQUE.

Ah le fatiguant métier que celuy d’un joly homme, je ne le ſuis qu’en apparence, & je n’ay pas un moment à moy, femmes de robe Maltotieres, femmes de qualité bourgeoiſes, on ne ſçait de quel coſté tourner, il y a la femme d’un Banquier qui me perſecute, & par tout où je ſuis il pleut des griſons & des billets de ſa part.

LISETTE.

Voila de pauvres femmes bien mal adreſſées ? eſt-il poſſible que tant de froideur ne rebute point les unes, ou ne faſſent point ouvrir les yeux aux autres, je m’étonne que quelque ruſée n’en devine point la veritable raiſon.