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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/100

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LETTRE SEIZIÈME


calmer en lui prodiguant force baisers et caresses.

Un court silence suivit cette crise ; il fut interrompu par madame Pruneau ; elle se félicitait de sa rare prudence et démontrait, preuves en main, à Nicolas, comme quoi, s’il n’eût pas suivi ses prescriptions, il se fût indubitablement trouvé l’auteur de quelque petit Pruneau apocryphe.

Cette démonstration bien comprise, la docte cuisinière se mit immédiatement en devoir de passer à une autre ; je pus l’apercevoir face à face, cette fois, avec son gentil blondin, toujours maintenu dans la même position ; elle avait recouvert le pauvre petit de sa volumineuse personne ; écuyère d’un nouveau genre, elle semblait ainsi chevaucher d’un grand courage, lorsque, prise à son tour d’une violente crise nerveuse, — peut-être est-ce contagieux ? — elle finit par se renverser complétement sur lui, en poussant de