Aller au contenu

Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
90
UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


docile ; la discussion s’apaisa, languit, s’entrecoupa, et… je ne pus rien voir qu’une masse noire s’agitant dans l’ombre épaisse.

Je désespérais de tirer aucune instruction de ce cours suivi à l’aveuglette, lorsqu’un pâle rayon perça les nuages, éclaircit les ténèbres et me permit de distinguer Nicolas, victime résignée, tout de son long étendu, la face tournée vers le ciel, tandis que, plus bas, à genoux, le visage incliné vers le sol au contraire, le gros cordon-bleu se livrait, sur la personne de son élève, à une mystérieuse opération, dans l’accomplissement de laquelle elle déployait la plus louable activité.

Le rayon disparut, pas assez vite toutefois pour que je ne pusse voir Nicolas s’agiter comme un épileptique, et saisir d’une main crispée la tête de l’opératrice, qui mit aussitôt fin à sa tâche et s’empressa de le