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Page:Une mémoire mondiale.djvu/2

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LA REVUE


Pour lui conserver un caractère international, il fallait écarter tout mode de classement basé sur l’emploi de rubriques, empruntées à une langue déterminée. Il ne restait en présence que trois systèmes possibles : un système basé sur l’emploi des lettres de l’alphabet, un système basé sur l’emploi des chiffres, un système basé sur une combinaison de lettres et de chiffres.

Il va de soi que le nombre des alphabets à mettre en œuvre est considérable, que la combinaison de plusieurs alphabets et de la numération arabe et romaine, s’offre comme une possibilité.

De multiples tentatives ont, du reste, été faites dans ce sens, mais aucune, jusqu’à ce jour, n’est parvenue à s’imposer. C’est à un système, uniquement basé sur la numération arabe, que les promoteurs du Répertoire Bibliographique Universel se sont attachés. Cette numération est désormais vraiment internationale et c’est le seul ensemble de signes qui soit adopté par l’universalité des peuples.

Il serait trop long de décrire en détail la méthode suivie. Il suffira d’indiquer qu’elle est décimale et que, par ce fait, toute subdivision quelconque d’une matière peut être, à son tour, subdivisée en dix : il est dès lors indéfiniment possible de créer, selon les besoins, de nouvelles subdivisions, rattachées à d’anciennes subdivisions. Il est à remarquer, d’autre part, qu’un certain nombre de signes, d’un usage général ( :, (..), « ... », —, =), ont permis de créer des séries de chiffres pour spécialiser les idées de lieu et de temps, celles d’idiome et de forme, et d’assurer les combinaisons les plus diverses des chiffres adoptés les uns avec les autres.

Pour donner une idée du détail extrême auquel il est possible d’arriver, nous pouvons citer l’exemple purement imaginaire que voici :

352 : 335 (44) « 18 » (02) = 5

Traité en langue italienne sur le socialisme municipal en France au XIXe siècle.

Il est facile de constater que chaque nombre employé dans cet indice de classification, a un aspect nettement différencié. Il en résulte qu’il est fort aisé de constituer des catalogues annexes qui auront pour base les pays, les époques, les langues, sans autre difficulté que de reprendre tous les indices dans lesquels tel ou tel chiffre (géographique, chronologique ou linguistique) a été incopporé. Pour faciliter la constitution de tels catalogues, il y a lieu de signaler que chaque catégorie de chiffres est spécialisé dans