je sentis ce baume délicieux porter, par un contraste
inouï, le feu dans toutes les parties de
mon conin et y faire succéder une fraîcheur
bienfaisante. Mon ami redoubla, sans quitter
prise ; une volupté plus artistement offerte m’engagea
à ce que je n’avais pas encore fait avec
mes deux premiers maîtres ; je déchargeai huit
fois : aurais-je pu me retenir foutue par le charmant
Valrose ? Il me provoquait par des attouchements
nouveaux pour moi ; sa langue amoureuse
chatouillait la mienne, et mon palais,
pour y exciter des sensations délicates ; son
viédas avait la fermeté et la blancheur de l’ivoire
(il est d’un blond séduisant) ses couilles étaient
telles que les veut Piron, en bloc, arrondies et
toujours intarissables : son libertinage raffiné
me promettait des leçons variées, si j’avais pu
faire un cours plus suivi sous ce docteur, qui ne
se plaignait que d’un défaut assez rare ; il se
trouvait gêné dans mon vagin, sans doute les
dames de qualité le mettaient plus à son aise ;
quoi qu’il en soit, j’ai toujours aimé, en bonne
connaisseuse, des pistolets à la Valrose, dont la
proportion se trouve analogue à mes forces : je
laisse Alosia donner à ses Erastes des vits de
quatorze et quinze pouces ; cette taille est bonne
pour un cervelas de Lyon, ou un saucisson
d’Arles, je n’en veux point ; et je ne disputerai
jamais le braquemart de l’âne de la pucelle : j’ai
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VÉNUS EN RUT