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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/101

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C’est parce que la classe gouvernante a méconnu tout cela, parce qu’elle a volontairement fermé les yeux à la lumière, parce qu’elle s’est bouché les oreilles pour ne pas entendre, parce qu’elle a refusé avec persistance de comprendre, que nous en sommes arrivés à la crise dans laquelle nous sommes plongés aujourd’hui, et c’est pour cela que la Révolution du 18 mars s’est produite.

Que les hommes du pouvoir, leurs satellites, leurs co-intéressés, leurs co-associés, leurs complices, et leurs valets, qui nous insultent, nous diffament et nous calomnient journellement de la manière la plus infâme, étudient les causes du mal que nous signalons, qu’ils en recherchent les remèdes naturels, enseignés par la science, cela vaudra mieux que de nous outrager. Qu’ils nous lisent ; qu’ils s’enquièrent de notre passé, de notre conduite présente, de nos idées, de nos principes, de nos tendances, de notre but, et ils verront que ceux qu’ils traitent si facilement de barbares, d’ignorants stupides et grossiers, d’incapables et de coupables, de malhonnêtes gens, de canaille, de misérables, de scélérats et de brigands, sont des gens honnêtes et sérieux, intelligents et capables, qu’ils feraient mieux d’étudier et d’écouter, que d’injurier.

Chercher à déshonorer des adversaires en économie sociale, des contradicteurs en philosophie et des ennemis politiques, les emprisonner, les proscrire.