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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/102

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les fusiller, les massacrer en masse, épouvanter, terroriser une population, dépeupler une ville comme Paris, ce ne sont pas là des solutions au mal social que nous signalons ; c’est vouloir l’aggraver au lieu de le guérir, que de faire de pareilles choses.

Toutes les fautes, tous les crimes, des individus comme des partis et des sociétés, sont des déviations aux lois naturelles, des déraillements de l’esprit humain, des outrages au bon sens, à la raison, à la justice et au droit ; ils produisent de graves accidents, des perturbations profondes, des catastrophes et des révolutions, quand ce sont les classes gouvernantes qui s’en rendent coupables.

Le Dix-huit mars devrait avoir ouvert les yeux aux moins clairvoyants ; cette grande commotion sociale devrait leur avoir persuadé et les avoir convaincu que le grand, le difficile problème du prolétariat exige une solution.

Eh bien, malheureusement il n’en a pas été ainsi ; les terribles événements qui se sont accomplis depuis le 18 mars, la réaction inexorable, sanglante et folle qui s’est produite après cette date, nous a prouvé que les émigrés de Versailles, comme ceux de Coblentz, n’ont rien oublié et rien appris ; qu’ils sont sourds, aveugles et sans pitié.

Ils nous conduisent inexorablement et fatalement aux plus épouvantables malheurs, aux catastrophes les plus terribles, et aux abîmes. Mais malgré eux et