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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/270

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À dix heures, des gardes nationaux gravissent par des chemins de traverse, et au milieu des champs, les hauteurs de Clamart et de Châtillon ; d’autres passent dans le village de Clamart, se dirigeant sur la redoute de Châtillon. Quinze pièces de canon, solidement attelées, défilent dans les rues. Un détachement, venant du fort d’Issy, campe à l’entrée du village.

À onze heures, le combat devient acharné sur la ligne du bois de Meudon et dans les rues du Val-Fleury.

La fusillade s’accentue. Les coups crépitent drus et serrés. Aux Moulineaux, des gardes nationaux embusqués derrière les maisons tirent sur les gendarmes établis sur la rive droite. En cinq minutes, une trentaine de ces derniers sont mis hors de combat. Il y a huit morts à la station de Bellevue.

L’artillerie des forts, des batteries et des pièces de campagne des fédérés tonne avec une violence à laquelle se mêle la crépitation des mitrailleuses. Les détonations se succèdent, les projectiles sifflent et se croisent dans l’air.

On n’avait pas entendu un feu plus terrible pendant le bombardement prussien.

Les obus pleuvent aux environs du Moulin-de-Pierre et de la gare de Clamart ; beaucoup éclatent sur la partie haute du village, quelques-uns dans les rues du centre. La frayeur de la population est à