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Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/351

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seul consentement mutuel, c’est être immoral. Nous avouons franchement ne rien comprendre à la morale honnête et modérée, et être étonné de l’immoralité reprochée à ces décrets.

Dans une de ses dernières séances, celle du 19 mai, la Commune, que ses ennemis ont depuis accusée si injustement de toutes espèces de délits et de crimes, a rendu les décrets suivants, qui suffiraient à eux seuls pour témoigner devant l’histoire de son désintéressement, de sa probité et de sa haute moralité.

Voici ces divers décrets.

Le premier est proposé par le citoyen Cournet :

“ Considérant que, dans les jours de révolution, le peuple, inspiré par son instinct de justice et de moralité, a toujours proclamé cette maxime : Mort aux voleurs !

“ La Commune décrète :

“ Art. 1. Jusqu’à la fin de la guerre, tous les fonctionnaires accusés de concussions, de déprédations, vols, seront traduits devant la cour martiale ; la seule peine appliquée à ceux qui seront reconnus coupables sera la peine de mort.

“ Art. 2. Aussitôt que les bandes versaillaises auront été vaincues, une enquête sera faite sur tous ceux qui, de près ou de loin, auront eu le maniement des fonds publics. ”

Le second est proposé par le citoyen Vaillant :