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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

partialement les faits accomplis devra reconnaître que l’armée indienne est admirablement adaptée, soit aux ennemis qu’il s’agit de combattre, soit aux pays dont il faut protéger la tranquillité. Les conquêtes faites par elle depuis cent ans en font foi : l’on n’accomplit pas avec une armée défectueuse au triple point de vue de l’organisation, de l’instruction et du courage des soldats, ainsi que quelques-uns des détracteurs de l’armée native la représentent, les immenses travaux militaires qui ont réuni sous le sceptre de la compagnie le vaste empire qui s’étend du cap Comorin à Peshawer.

L’armée anglo-indienne est commandée par des officiers anglais, dont il faut en premier lieu examiner la condition. Et d’abord comment y obtient-on une commission ? Le patronage des directeurs de la compagnie distribue les brevets d’officier ; pour toutes garanties préliminaires, il suffit de prouver qu’on a reçu une éducation de collège, qu’on est âgé de seize ans au moins, et de vingt ans au plus. Suivant un tableau récemment publié, il a été délivré, du 1er janvier 1836 au 9 décembre 1843, 1, 976 commissions dans l’armée


    connaître la gravité, doivent, en première ligne, être attribuées à l’imprévoyance avec laquelle on a systématiquement dégarni les régiments de leurs officiers pour en recruter les fonctions civiles. Ils prouvent aussi surtout que les préjugés religieux des hommes de l’Inde sont les mêmes qu’aux premiers jours delà conquête, car les correspondances sont unanimes à reconnaître qu’une vague crainte de conversion forcée a seule poussé à l’insurrection ces hommes fanatiques et crédules.