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Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/113

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La nuit sous le bleu firmament ?
Bercé par tes douces complaintes,
Des ans je remonte le cours,
Ô cloche qui tintes, qui tintes !
Ô cloche qui tintes toujours !

Et rien, ni le bruit de la gloire,
Ni l’hymne des mers ou des bois,
Écho qui remplis ma mémoire,
Ne peut étouffer cette voix.
Adieux éternels, larmes saintes,
Tu sais tous les deuils de mes jours,
Ô cloche qui tintes, qui tintes !
Ô cloche qui tintes toujours !

Musique si douce et si tendre
Qui pleures dans l’air gémissant,
Que j’aime, que j’aime à t’entendre,
Si triste que soit ton accent.
Le monde a ses noirs labyrinthes
Qu’au moins avec toi je parcours,
Ô cloche qui tintes, qui tintes !
Ô cloche qui tintes toujours !