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Page:Variétés Tome II.djvu/368

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Que les choses sont mal en poinct !

L’Antechrist ne viendra-t-il point4 ?

Un mal de teste, une saignée
Quy m’a la jambe scratignée,
Un feu pour mourir et brusler,
Est-ce le mal quy faict peler
Et quy faict, sortant de la couche,
Parler du nez 5 et de la bouche ?

Quant à moy, je dy sainement,
Et le public asseurement,
Que la plus chaste et la plus fille,
Et dont moins la robbe fretille
De celles quy m’ont blazonné,
Telle verolle m’a donné,
Catherine, Jeane ou Michelle,
S’il faut que verolle on appelle
Ce quy m’a tenu plus d’un mois,
Depuis le voyage de Blois,
Et dans le lict et dans la chambre ;
Où toy, gaillard de chaque membre,
Desirant me donner secours,
Tu m’as visité quelques jours,


4. C’étoit une des grandes appréhensions de ce temps-là. Plusieurs pièces, dont l’une est citée par L’Estoille (mardi 8 décembre 1607), le prouvent assez. Nos volumes suivants en contiendront quelques unes.

5. Le Jodelet de l’hôtel de Bourgogne devoit à un pareil accident l’un des charmes de sa diction. « Jodelet, dit Tallemant, parle du nez pour avoir été mal pansé de la v....., et cela lui donne de la grâce. » (Édit. in-12, t. 10, p. 50.)