Aller au contenu

Page:Variétés Tome VII.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Sur l’enlèvement des reliques de saint Fiacre, aportées de la
ville de Meaux pour la guerison du derrière du C. de R.
1.

Miracle, citoyens ! celuy dont la fureur
Remplit toute l’Europe et de sang et d’horreur,
Met les grands à l’aumône et le peuple en chemise2,
Profane les autels et ravage l’Eglise,
Bourrelé de l’excès de son ambition,
S’alambique l’esprit de la religion,


1. Nous trouvons cette pièce dans le Tableau de la vie et du gouvernement de messieurs les cardinaux Richelieu et Mazarin et de monsieur Colbert, representé en plusieurs satyres et poésies ingénieuses, etc. Cologne, P. Marteau, 1694, in-12, p. 29–33. Elle avoit été publiée séparément, sous un titre moins atténué que celui qui se lit ici : Sur l’enlevement des reliques de saint Fiacre, pour la guerison du cul de M. le cardinal de Richelieu, 1643, in-8.

2. C’est le mot de François Ier sur les Guise, mot mis ainsi en quatrain par Passerat :

Françoys premier predit ce point,
Que ceux de la maison de Guise
Mettroient ses enfants en pourpoinct
Et son pauvre peuple en chemise.