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Page:Varley - Une jeune fille à la page, 1938.djvu/102

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C’est incommode et bon. Si bon que moi, qui ai entre les doigts cette petite masse de chair et de peau tendre et mouillée, j’ai envie de serrer, de pincer ; je ne résiste pas. Mais j’ai dû y aller un peu fort.

— Desserre ta main, maintenant, tu me fais mal.

Elle râle doucement, je mords son épaule.

Maintenant elle veut… elle veut que je… enfin elle se comprend et ça la met tout à l’envers de se comprendre.

— Fais comme tu fais quand tu es seule. Fais-le, je t’en prie, cela me fera jouir de te voir le faire.

Ma pudeur revient au galop.

C’est drôle ; j’étais déjà bien avancée avec les hommes, mais avec elle, il me semble que je reviens en arrière, que je suis presque vierge. Et cela ne me semble pas du tout désagréable de redevenir vierge pour un instant.

C’est comme cela que c’est le mieux, la pudeur, de temps en temps un quart d’heure, juste pour jouir davantage.

Et de nouveau elle se jette sur moi. Elle va vite, elle mord, elle en prend tantôt beaucoup, tantôt peu entre ses dents, entre ses lèvres.

Elle est pleine de traîtrise et d’imprévu. Elle m’abandonne et elle me reprend, elle me calme et elle m’excite. Je lui serre la tête entre les cuisses.

— Va !… va, comme cela !… continue !… lèche !… enfonce ta langue !… là ! là ! comme cela, plus loin !… suce-moi plus vite, ne t’arrête pas !… ah ! je jouis !…

C’est fini ; elle se lève.