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Page:Varley - Une jeune fille à la page, 1938.djvu/121

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petite première de tout à l’heure. Aussi, elle était trop mélancolique. Enfin, passons l’éponge !…

— Qu’est-ce que c’est ?…

C’est maman.

— Comme tu es belle, ma petite fille ! C’est un beau jour, n’est-ce pas !

— Je crois qu’on est le 23 juin ou le 24. Ah ! pardon, je croyais que tu me demandais la date.

Elle encaisse, stoïque, moins heureuse que les mères qu’elle décrit dans ses romans.

— Tu sais que Stasia est là, elle t’attend dans ta chambre !

— Ah ! très bien, elle attendra !

— Pourquoi es-tu si brusque avec elle ?… Comme tu la brutalises !

— Oui, maman !

— Après tout, elle est plus âgée que toi !

— Oui, maman !

— Sois plus aimable avec elle !

— Oui, maman !

Elle sort enfin.

J’ai fini de me regarder, de m’admirer, de me prodiguer des encouragements. Et Stasia qui attend !… C’est vrai que je l’ai un peu brusquée ces derniers temps, Stasia.