personne capable de me doubler dignement. Je conviens que cela est fort difficile : mais voyons, passons en revue toutes les femmes de la province ; à mesure que Madame d’Aimeville les nomma, d’Alfosse fit des objections. Après un instant de réflexion, la petite de Blezac nous conviendroit assez, lui dit-elle ; mais cela est si gauche, cela ne pourra jamais réciter un vers. — Si j’en avois le temps je l’entreprendrois. — Personne ne réussiroit mieux que vous. — C’est une corvée effroyable, il faudra lui répéter vingt fois la même chose, & peut-être qu’au bout de tout cela, ce ne sera qu’un talent médiocre. On vous a vue dans le même rôle, la comparaison ne sera pas avantageuse pour moi.
L’amour propre de Madame d’Aimeville, flattée de ce compliment,